Le patient d'octobre

Il avait froid, malgré le réchauffement de la planète.
Le court très court chemin pour aller chez son docteur voisin lui semblait une éternité.
Cette belle journée de printemps était pour lui une pluie d'automne.
Après cinq minutes d'une marche essoufflante et lente, il parvint enfin chez son médecin.
Il sonna, la sonnerie lui répondit, la porte s'ouvra, sur les escalier qui le menait vers   son but, la porte  à laquelle il sonna qui s'ouvrit sur la salle d'attente où il dut attendre.
Deux femmes aussi attendaient, se faisant des papouilles coquines en forme de préliminaires.
Le docteur suivait la patiente précédente, rouge comme lui, visiblement contents, satisfaits.
Le docteur  reprit son souffle, invita les deux à rentrer dans son bureau avec un sourire scintillant concupiscent sur de lui et dragueur.

Il compta les tableaux de la salle d'attente puis les fleurs des tableaux de la salle d'attente enfin les ciels bleus fanés des tableaux de la salle d'attente lorsque les filles sortirent.
Les deux ravageuses jeunes et avantageuses lui dirent qu'il pouvait entrer, il entra.
Bonjour Docteur, ça va, la santé, la famille, la femme les enfants votre grandmère?
Le docteur en se rhabillant avec des gestes sur répétés comme des habitudes lui répondit, souriant, oui merci tout le monde va bien sauf le petit dernier Albert qui a les oreillons mais il prend bien la vodka que lui a prescrit son médecin Finnois, le même que celui qui avait prescrit la même chose, de la vodka (Finnoise) à son grand père hélas! décédé trois mois plutôt....
il dit au Docteur que ce devait vraiment être lourd, lui distribua ses condoléances et lui prescrit moultesThé Mesta et Dolly prane à prendre matin midi et soir mais ne pas dépasser la dose prescrite.
Le docteur le remercia de si bien s'occuper de sa personne et rentra dans le vif du sujet/ comment allait-il?
Il lui répondit: il vous remercie c'est gentil de vouloir s'occuper ainsi de lui, il aimerait que tout le monde en fasse autant.
Le docteur demanda a son patient patient quels étaient les symptômes.
Il répondit qu'il ne mangeait plus, ne regardait plus les filles nues sur internet, à la télé, les magazines, ne sortait plus le soir avec ses copains draguer les minettes, ne buvait plus du coups ne souriait plus ne se disait plus "il est beau toi" dans sa glace, neurasthénique il n'avait plus de coeur à rien...
Le docteur affirma: Elle vous a brisé le coeur!
Ce n'est rien.
Un peu de vitamines.
Prenez deus fois de notre beau soleil de mai, par jour.
Bien sûr un bon café chaud le matin avant et après la douche avec une petite enfin vous savez quoi le matin sous la douche hein des petites caresses si vous voyez ce que je veux dire une petite branlette quoi c'est toujours bien le matin sous la douche.
Il se leva, joyeux remercia le docteur qui décidément s'occupait merveilleusement de lui sans même le moindre attouchement et ...
Le docteur lui répondit qu'il ne se faisait payer qu'en espèces sonnantes et trébuchantes ou l'amour physique avec la gent féminine, ce qui le perdra, sa personne le sait!
Il le paya grassement, ainsi que las écu .
Il serra vivement la main du docteur, le remercia de sa discussion intéressante et cultivée puis il s'en alla, guilleret.
Le docteur arborait un sourire d'artisan ébéniste fier de son labeur.
Il dévala les marches bondissant, ouvrit la porte et respira le merveilleux air embaumé de pollen de mai.
Il rentra chez lui, en clopinant fut dans sa demeure en deux minutes à peine retardé par la maudite serrure systématiquement cassé par les cambiroleurs fan de cambirole.
Il la vit, Elle qui ne le vit pas et fut même surprise de le revoir si vite.
Bonjour mon amour! lui dit -il.
Hmm, lui répondit elle.
Le docteur m'a soigné!
Elle le dévisagea, puis souriante lui répondit: ha oui le docteur, qui est si prévenant, si doux avec ses belles mains son sourire scintillant concupiscent sur de lui et dragueur, le docteur prend cher mais il le vaut bien.
Elle était songeuse.
Puis: ha et tu avait quoi au fait?
Le docteur m' a dit que tu m'avais brisé le coeur....